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Aller à l'école à Cuba - Par Julie BCantin


Photo : René Lopez Zayas


Le système éducatif cubain - Un système qui fait l'envie de bien des pays !

Ce système, comme bien d'autres, a aussi ses faiblesses. Mais il a aussi de grandes forces.

Voici quelques extraits d'articles mais les liens vers les versions complètes de ceux-ci suivent les extraits.


L'avis de la Banque Mondiale (le rapport date de 2014 mais il est encore pertinent).

"En effet, seule Cuba, où l’éducation a été la principale priorité depuis 1959, dispose d’un système éducatif performant et d’enseignants de haut niveau. Dans ce domaine, le pays antillais n’a rien à envier aux nations les plus développées. L’île de la Caraïbe est d’ailleurs la nation au monde qui alloue la part la plus élevée à l’éducation avec 13% du budget national[5].


Ce n’est pas la première fois que la Banque mondiale fait l’éloge du système éducatif de Cuba. Dans un précédent rapport, l’organisation rappelait que l’excellence du système social de l’île :

« Cuba est internationalement reconnue pour ses succès dans le domaine de l’éducation et de la santé, avec un service social qui dépasse celui de la plupart des pays en voie de développement et dans certains secteurs, il est comparable à celui des pays développés. Depuis la Révolution cubaine en 1959, et l’établissement d’un gouvernement communiste à parti unique, le pays a créé un système de services sociaux qui garantit l’accès universel à l’éducation et à la santé, fourni par l’Etat. Ce modèle a permis à Cuba d’atteindre un alphabétisme universel, d’éradiquer certaines maladies, de fournir un accès général à l’eau potable et à une salubrité publique de base, de disposer de l’un des taux de mortalité infantile les plus bas de la région et de l’une des plus longues espérances de vie. Une révision des indicateurs sociaux de Cuba révèle une amélioration presque continuelle de 1960 à 1980. Plusieurs indices majeurs, tels que l’espérance de vie et le taux de mortalité infantile, ont continué de se bonifier pendant la crise économique du pays dans les années 1990 […]. Aujourd’hui, la performance sociale de Cuba est l’une des meilleures du monde en voie de développement, comme le documentent de nombreuses sources internationales y compris l’Organisation mondiale de la santé, le Programme des Nations unies pour le développement et d’autres agences de l’ONU, et la Banque mondiale. […] Cuba surpasse largement à la fois l’Amérique latine et les Caraïbes et d’autres pays à revenu intermédiaire dans les plus importants indices d’éducation, de santé et de salubrité publique ».


Un article de Florence K., auteure, compositeure et interprète (janvier 2017)

"[...] Yandris, détenteur d’une maîtrise en histoire, souligne l’impact sur son quotidien de cette éducation dont il a pu profiter. « L’université est gratuite et ouverte à tous, mais seulement 40 % des Cubains y accèdent, car les études ne sont pas faciles. Ici, tout est payé, mais il faut travailler très fort. Sauf qu’avec un master, on peut être engagé dans le secteur touristique et faire beaucoup plus d’argent. Moi, avec les pourboires, je gagne l’équivalent d’environ 250 $ US par mois. Ici, je suis un hotshot et j’aide beaucoup ma famille. Le salaire moyen à Cuba est d’environ 25 $ US par mois, donc vous pouvez constater la différence. En ayant des études supérieures, on peut accéder à plus. Donc oui, on est motivés. »


L’éducation une priorité à Cuba (pas de date indiquée)

« L’éducation à Cuba est un exemple pour le monde » Cette déclaration est de l’UNESCO et s’appuie sur des indicateurs qui mesurent la qualité, la première enfance, le primaire, les jeunes, l’alphabétisation des adultes, l’égalité entre les sexes. L’UNESCO déclare que Cuba a un indice de développement de l’éducation pour tous très élevé, même en comparaison avec les pays développés. Et pour les pays en développement Cuba occupe la première place. L’UNESCO cite comme exemplaires les méthodes développées à Cuba comme « Educa a tu hijo », éduque ton enfant, destinée aux parents, et « Yo si puedo », une méthode cubaine aujourd’hui largement utilisée dans le monde, traduite dans de nombreuses langues, et qui a permis à ce jour d’alphabétiser des millions de personnes, avec des résultats remarquables, méthode primée par les instances internationales"


Cuba et son merveilleux système d’éducation et de santé - Léo Paul Lauzon (2018)

"Mes séjours à Cuba

Depuis vingt ans, je vais deux fois par année à Cuba. Afin d’être avec les Cubains et d’en connaître plus sur eux et sur leurs services publics, je loue toujours une maison à 50 kilomètres de La Havane coûtant environ 30 $ par jour. Oui, j’ai une photo avec Fidel Castro et avec l’ex-président du syndicat des travailleurs de Cuba, Pedro Ross Leal. Cette photo a été prise il y a une douzaine d’années par mon ami Roger Valois, ex-vice-président de la CSN, lors d’une présentation que j’ai faite sur le libre-échange au palais des congrès à La Havane. Naturellement que je suis très fier de ma photo avec Fidel et Pedro! De plus, chanceux comme je suis, tout l’après-midi, Fidel était assis sur le banc devant moi. J’ai ainsi pu mieux observer cet homme que je qualifie de plus grand politicien au monde des 70 dernières années. Il a sorti son peuple de l’exploitation crasse pratiquée par l’oligarchie cubaine et l’a extirpé des entrailles de l’empire américain. Aujourd’hui, même si Cuba est un pays relativement pauvre, beaucoup en raison de l’odieux embargo économique toujours en vigueur, ce pays jouit d’un des meilleurs systèmes d’éducation et de santé au monde. Même que son taux de mortalité infantile est inférieur à celui des States et l’espérance de vie y est équivalente à celle des pays occidentaux. Qu’à cela ne tienne, plusieurs de nos journalistes et médias ainsi que les organismes de presse internationale comme l’Agence France Presse n’ont de cesse de cracher leur venin sur ce pays et ce peuple digne et courageux. Pour eux, il n’y a rien de bon à Cuba. Ils vivent supposément affamés et oppressés, alors que Cuba compte parmi les pays avec le plus de centenaires au monde. Ils ont la couenne dure ces vieux socialistes!

Sur le système d’éducation

J’en apprends toujours sur Cuba à chacun de mes séjours. Saviez-vous que tous les étudiants du primaire et du secondaire reçoivent chaque midi un repas gratuit défrayé par l’État? Pas mal pour un pays avec des ressources financières limitées. Au Québec, on n’a supposément pas les moyens de faire ça, mais on est en mesure de baisser les impôts des riches, de verser des milliards de dollars aux médecins et d’inonder nos B.S. corporatifs privés d’une tonne de dollars en aide gouvernementale pigés dans nos poches. Ces mêmes affairistes se font toutefois les chantres de l’économie de marché, du privé, contre le socialisme et l’intervention de l’État, sauf pour se faire gaver de fonds publics et recevoir nos services publics et nos instruments collectifs. De ce point de vue, Québec et les pays occidentaux sont, à plusieurs égards, plus socialistes que Cuba.


À Cuba, du primaire au secondaire, l’école, obligatoire pour tous, est de huit heures à dix-sept heures et le taux d’alphabétisation est nettement supérieur à celui du Québec. Bien plus, à l’université, tous les étudiants sont payés par l’État et reçoivent chaque mois 25 $. À la fin de leurs études universitaires, ils doivent faire deux ans de service social payé. Ainsi, là où j’ai loué récemment, le fils de la propriétaire Anna étudie en économie à l’Université de La Havane. À la fin de ses études universitaires, il se peut que l’État lui demande d’aller travailler à Santiago de Cuba (où a pris naissance la révolution) dans l’usine et la mine de nickel détenues en partenariat par la minière Sherritt. Travail rémunéré bien évidemment. Cuba est un des principaux producteurs de nickel au monde. Pourrais-je demander à certains journalistes, universitaires et «écrivains» de prendre contact, pour une fois, au Canada, avec les dirigeants de Sherritt juste pour voir comment vont leurs relations avec le gouvernement cubain? Contrairement à la légende, il y a plus de privés que l’on pense à Cuba, comme les gros hôtels, dont la canadienne Sunwing est la plus grande propriétaire étrangère, les milliers de logements privés loués à des touristes, des restaurants, des constructeurs privés, etc. Ben oui, Cuba devrait privatiser tous les restaurants, les marchés d’alimentation (conserver l’importation, la distribution et l’exportation), les stations-service, etc. Eh oui, il y a aussi à Cuba des inégalités sociales, mais aucun n’est privé de services publics importants. Il y a des Cubains qui ont une belle maison à La Havane et une maison de campagne à la plage. Je ne crois pas à la parfaite égalité économique (et il y a toutefois des limites), mais à l’égalité des chances."





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